Podcast CULTURE SOFT – L’intelligence émotionnelle, alliée décisive de l’ensemble de nos compétences (épisode 6)

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Qu’on se le dise : les émotions font une percée remarquée dans le monde de l’entreprise ! Études à la clé, on loue leur impact positif sur la qualité des relations professionnelles. Ou, plus exactement : on salue la contribution de l’intelligence émotionnelle à la performance individuelle et collective. Une intelligence dont les contours demeurent flous… Place donc à nos duettistes pour un nouvel épisode riche en « signaux » de toutes sortes ! 

Des émotions à l’intelligence émotionnelle, une mise en mouvement qui s’impose à nous

Au 21e siècle comme aux premiers temps de l’Homme, l’émotion est présente en chacun de nous. Il s’agit en effet d’un réflexe naturel, qui nous met en mouvement. Toutefois, ce signal peut porter sur des enjeux de nature distincte - lorsqu’elle se manifeste à la vue d’un mammouth par exemple, ou à la veille d’une présentation devant le Codir de notre entreprise… Dans les deux cas néanmoins, le mécanisme biologique qui préside à l’émotion est identique. Dès lors, un « décryptage » des signaux émotionnels semble requis. Car l’émotion fonctionne bien comme une alerte : il s’agit de la mise en exergue d’une situation qui requiert toute notre attention. Et elle nous accompagne chaque jour, même sans pratiquer le saut à l’élastique ! Alors, comment passe-t-on de l’émotion - en tant que signal - au concept d’intelligence émotionnelle popularisé par les travaux du psychologue américain Daniel Goleman, dans les années 1990 ? Ce dernier relie cette « forme » d’intelligence à la connaissance de soi, à l’empathie et aux aptitudes sociales. En effet, derrière l’émotion qui se manifeste, se cachent un déclencheur – le danger, dans le cas de la peur – et un besoin non exprimé : celui d’être rassuré. Or ce besoin appelle une réponse ! Un exemple, avec la colère cette fois : issue d’un mécontentement initial – qui peut encore être canalisé à ce stade -, elle traduit généralement le besoin d’être écouté ou de faire valoir ses droits. À titre personnel, un collaborateur capable d’identifier cette émotion naissante va oser solliciter son manager, un collègue ou tout autre partenaire de travail, afin de se faire entendre. À l’inverse, s’il n’est pas en mesure de décrypter son état émotionnel, il risque d’entrer dans une colère noire, rendant tout dialogue impossible. De même, un manager éveillé à l’intelligence émotionnelle agira plus vite et de façon appropriée.

Pourquoi la régulation de nos réponses émotionnelles transforme notre quotidien professionnel (et/ou personnel)

Les fondateurs du Yale Center for Emotional Intelligence, Peter Salovey et John Mayer, définissent l’intelligence émotionnelle comme « la capacité à percevoir l’émotion, à l’intégrer pour faciliter la pensée, à la comprendre et à la maîtriser afin de favoriser l’épanouissement personnel ». En ce sens, l’apprentissage de « l’alphabet des émotions » permet de mieux interagir avec autrui – et avec son environnement. Fluidifiant les relations en général, l’intelligence émotionnelle facilite la coopération. Elle contribue aussi à la prévention des conflits. Permettant de mieux comprendre son environnement et de détecter les évolutions qui s’y produisent, cette soft skill[1] nourrit l’adaptabilité professionnelle. Par ailleurs, elle constitue un levier d’évolution professionnelle. Imaginons un collaborateur qui hésite à accepter une nouvelle fonction, alors que celle-ci correspond à certaines de ses attentes ; ses craintes portent sur le périmètre du poste, trop important selon lui. S’il mobilise son intelligence émotionnelle, il va être en mesure d’identifier l’émotion qui le guide – la peur – et le besoin qu’elle traduit : celui de disposer de points d’appui lors de sa prise de fonction. Conscient de ce qui se joue en lui, ce collaborateur va solliciter son manager afin de lui faire part de son besoin d’accompagnement. Ainsi, il ne passera pas « à côté » de l’opportunité d’évolution professionnelle qui s’offre à lui.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi la notion « d’intelligence » est associée à l’émotion ?

Si oui (pas de spoil) : écoutez ce 6e épisode ! Sachant qu’il s’achève sur une légère pointe de stress - ou un clin d’œil, au choix. D’ailleurs, la gestion du stress ne serait-elle pas directement liée à l’intelligence émotionnelle ? Réponse – en podcast – très bientôt !

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[1] L’intelligence émotionnelle est l’une des grandes « familles » de soft skills. Elle inclut la connaissance de soi et l’empathie, notamment. Dans le 6e épisode de notre podcast, nous l’envisageons en tant que soft skill singulière et à part entière.

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